PARTI PRIS DE L’ATELIER

PHILOSOPHIE DE L’ATELIER

L’atelier a pour vocation d’assister tous ceux qui souhaitent réaliser un projet relevant de l’aménagement de l’espace et/ou de l’acte de bâtir : particuliers, municipalités, industriels, agriculteurs, commerçants, copropriétaires, professionnels de la restauration ou de la santé, notamment. Les particuliers doivent savoir que l’architecte est aussi à leur service car le recours à un architecte peut s’avérer, les concernant, réellement profitable.

PARTI-PRIS / POSITIONNEMENT

Un accès à l’architecture pour tous.

Nous avons fait le choix de nous consacrer à l’ensemble des projets, sans distinctions, y compris les plus modestes. En effet, le paysage architectural et urbain est la somme de l’ensemble des projets. Un architecte ne propose ni de modèles préconçus, ni de plans types, il n’impose pas de modes de vie standardisés. Il s’appuie sur l’ensemble des contraintes pour réaliser des projets réfléchis, qui répondent principalement à deux aspects indissociables : la fonction (ce qui est relatif à l’usage, aux utilisations possibles) et la forme (la cohérence esthétique, la force plastique).

Lorsqu’un particulier rencontre des problématiques relatives à l’espace, il n’a encore que rarement le réflexe de s’adresser à un architecte, surtout lorsqu’il dispose d’un faible budget ou lorsque son projet lui semble mineur. L’architecte reste pourtant l’interlocuteur privilégié pour traiter de problématiques souvent particulièrement complexes.

  • Questions relatives à l’inscription d’une construction dans son site, au dialogue avec le contexte.
  • Questions d’habitabilité (fonctionnement des espaces internes et/ou externes).
  • Questions relatives au patrimoine.
  • Questions relatives aux problématiques environnementales de façon générale et à l’énergie en particulier.
  • Questions relatives aux problématiques techniques.

L’architecte possède également une capacité à réinterroger les programmes, à vérifier que les besoins énoncés par la maîtrise d’ouvrage sont bien les bons, ou du moins correctement hiérarchisés. Cette réflexion à la fois globale et transversale est le propre du travail d’un atelier d’architecture.

Parallèlement à la construction neuve, d’autres formes de projets peuvent aider les particuliers à mieux vivre leur habitat.
Ainsi, nous mettons également l’accent sur :

  • Les réaménagements intérieurs d’habitats.

Beaucoup de particuliers possèdent un bien auquel ils tiennent, ou duquel ils ne peuvent pas partir, mais qui ne répond pas ou plus à leurs besoins ou à leur goût. Un réaménagement intérieur léger ou plus conséquent (modification du cloisonnement et/ou déplacement des fonctions/espaces) permet d’améliorer de façon significative le quotidien et le regard que l’on porte sur son propre bien. Il s’agit également d’un moyen de valoriser son patrimoine immobilier. Ces réaménagements permettent souvent d’occuper l’espace de façon plus pertinente, plus sensible, et également de mieux optimiser les surfaces disponibles.

  • Les projets axés sur les besoins spécifiques des personnes en situation de handicap.

Les personnes âgées et/ou présentant des handicaps rencontrent systématiquement des difficultés majeures dans leur quotidien, notamment dans leur rapport à l’espace. Nous réalisons des aménagements permettant d’adapter l’habitat, en facilitant les déplacements et les gestes, qu’ils soient quotidiens ou plus ponctuels. Outre cette question d’adaptabilité, il s’agit aussi et surtout de réaliser des projets qui ne se limitent pas à ces problématiques fonctionnelles. Si ces questions sont majeures, elles ne peuvent pas restreindre la réponse à une approche pratique et technique, presque punitive, déconnectée du reste des souhaits des personnes concernées. Il s’agit d’apporter des solutions efficaces mais qui proposent également, et de façon logique, une réelle réflexion en termes d’esthétique et de cohérence visuelle. Les aménagements spécifiques aux P.M.R ou aux personnes en situation de handicap de façon plus générale se doivent d’être des réponses sensibles, qui traitent autant des lumières, des matériaux et des couleurs que des degrés de pente à respecter.

Une attention particulière portée à l’existant.

Nous nous intéressons plus particulièrement à l’existant, à sa préservation comme à son évolution, qui est nécessaire pour que celui-ci vive. Réhabiliter les biens existants permet de conserver le patrimoine architectural tout en l’adaptant aux besoins et aux normes propres à notre époque. Il s’agit là encore de tenir compte du contexte et de s’appuyer sur une connaissance précise des caractéristiques locales. Ainsi, un bâtiment peut continuer à exister, en changeant ou non de destination, d’usage.

Travailler sur l’existant, c’est aussi envisager la construction neuve autrement. Chaque époque construit sa propre strate, sa couche, notamment faite de ses espaces communs, de ses habitations, de ses monuments. C’est l’accumulation de ces couches successives et de leurs spécificités qui a construit notre paysage. Construire aujourd’hui, c’est chercher à comprendre nos modes de vie actuels et essayer d’apporter des réflexions nouvelles, pour ne pas se limiter à des copies des modèles du passé, à des pastiches, ou à des architectures dites contemporaines parce que caricaturalement dépouillées ou extravagantes. C’est peut-être essayer de réinterpréter plus que de répéter.

DONNER LES MOYENS AU MAÎTRE D’OUVRAGE

D’APPRÉHENDER PRÉCISÉMENT LES PROJETS

L’architecte dispose de nombreux outils pour communiquer son projet, notamment en dessin : croquis, coupes, plans, élévations ou encore vues en trois dimensions. Nous travaillons également régulièrement à partir de maquettes en carton. Elles ne servent pas qu’à présenter un projet terminé, elles se veulent modulables et évolutives. Souvent plus explicites qu’un plan, les maquettes permettent une visualisation à la fois globale et précise, qui facilite la perception du projet et donc les prises de décision pour le maître d’ouvrage.

Dans un souci de cohérence, le travail de conception va du général au particulier. Au départ monochromes, les maquettes présentent en premier lieu le parti-pris et la volumétrie du projet. Une fois cette volumétrie validée par la maîtrise d’ouvrage, le projet peut ensuite être précisé. Viennent alors les questions relatives aux matériaux, aux couleurs et, si besoin, au mobilier.

LE CHOIX DU SUD-OUEST ET DU PAYS BASQUE

Originaires de Toulouse,nous y avons fait la plus grande partie de nos études. Nous avons développé une sensibilité plus particulière et une forme d’attachement vis-à-vis des paysages et des architectures du Sud-Ouest.
Cette région constitue une entité spécifique, mais elle comprend des séquences paysagères et architecturales particulièrement diversifiées.

Pour chaque projet, nous basons notre démarche de conception sur l’analyse du site. Une connaissance appuyée du contexte et de ses spécificités s’avère indispensable dans le cadre de la conception d’un projet architectural.

Le Pays Basque possède un patrimoine architectural conséquent. L’atelier souhaite participer, même très modestement, à la préservation et à l’évolution de ce territoire au patrimoine paysager et architectural riche, aujourd’hui concerné par des problématiques fondamentales. L’évolution des modes de vies ainsi que la pression foncière propre à la côte ont conduit une partie du pays basque à une forme de mutation, à un développement urbain particulièrement rapide.

Les villes situées non plus directement sur la côte mais à proximité subissent actuellement des transformations profondes. Un territoire se doit d’évoluer, mais cette évolution nécessite de se baser sur de réflexions urbaines solides, permettant d’aboutir à une politique de gestion poussée et de conserver une forme de maîtrise et de cohérence.

Les architectes, paysagistes et urbanistes mériteraient de prendre davantage place dans ces réflexions et surtout dans leurs phases amont. Leur travail est souvent peu ou mal connu, alors qu’ils ont un rôle majeur à jouer, notamment dans les politiques d’aménagements.

L’architecte œuvre pour une gestion pertinente de l’espace et pour le bien être de ceux qui l’occupent. Il n’est pas là pour construire si cela n’est pas nécessaire : il est le garant d’une vue d’ensemble, mais aussi d’une vue à long terme. Il a étudié ce qui fait la qualité et l’identité d’un paysage et le rendement n’est pas censé faire partie de son cahier des charges.

Il peut agir de différentes façons : en accompagnant les élus dans leurs réflexions, pour que les projets ne se limitent pas à des opérations au coup par coup, ou en assistant les particuliers dans leurs projets, pour qu’ils puissent s’inscrire dans un principe de qualité “globale” à toutes les échelles. Notre atelier est précisément situé dans cette frange qui ressent particulièrement la pression issue de la côte et qui doit s’interroger sur son devenir tout en préservant ce qui fait réellement son identité.